Le bruit que faisaient mes pas dans la neige me berçait. C'était agréable... Tout comme le bruit du vent qui soufflait constamment. J'étais seule, seule au monde. Et ceci depuis que je m'étais retrouvée nez à nez avec l'ordinateur. Cela faisait déjà un bail... Il faisait un froid glacial, je serrais encore plus la couverture en pelage d'ours brun autours de moi. Il appartenait à un gars qui vivait pas loin, je l'avais pris par surprise et l'avais assomé. Je n'avais pas eu envie de le tuer, après tout il était nouveau et innocent, mais il fallait bien que je me procure des habits chauds si je voulais traverser ces montagnes. Mon arc était tout comme mes flèches autours de mes épaules, en bandoulières. Le vent me frappait désormais le visage tellement fort que j'en avais le souffle coupé. Depuis toutes ces années ici, je ne connaissais pas cet endroit. Du coup je n'étais pas à l'aise. Je ne me sentais pas en sécurité. Je ne voyais rien dans cette tempête de neige et décida de me réfugier quelque part en attendant que cela se calme. J'avais un but précis qui me poussait à prendre ce chemin... Une racine poussait tout au sommet des montagnes, qui avait la capacité de soigner certaines maladies. J'en avais pas particulièrement besoin, mais cela pourrait toujours servir. Il fallait s'équiper du mieux qu'on pouvais dans ce monde. En plus de cela, la racine peut soigner des blessures comme des morsures de certaines bestioles - comme le monstre Dormord. Cette nouvelle bête (elle venait juste d'apparaître il y a peu) vit dans la forêt et lorsqu'elle te mord, cela t'infecte et peut te donner des maladies ou te paralyser. J'ai faillit être mordue il y a peu et je préférais récupérer un remède pour éviter d'y passer un jour. J'étais prévoyante, c'était tout. Je ne sentais plus mes jambes, j'avais perdue la sentation de marcher tellement je ne voyais rien et que mes pieds étaient engourdis. Soudain, je me heurta contre une paroie. C'est quoi? Je tâtais avec mes mains et sentie une roche glaciale et humide. Je fis le tours de la paroie et trouve une entrée. Parfait en tant qu'abris! J'entrais prudement, il faisait sombre et je ne voulais pas me faire surprendre et tuer par une joueur qui attendait sa proie dans l'ombre. Je tendis mon arc avec une flèche et avançais sur la défensive. Je m'arrêtais. Le noir ne me plaisait pas, il fallait que j'y vois plus clair. Je fouilla rapidement dans mon sac en tissu et touchais seulement ma boussole, ma gourde, une carte que je m'étais faite avec le temps mais qui ne m'étais pas très utile ici... Ce qui me fis penser que je pourrais gribouiller un peu dessus pour ajouter ce nouveau territoire inconnu: La montagne. Je ne trouvais rien d'autres d'utile. Je décidais donc de rester un bon moment devant la grotte, attendant que mes yeux se fassent à l'obscurité. Une fois cela de fait, je m'avançais avec mon arc bien tendu. Rien. Je fis le tours de l'intérieur de la grotte. Personne. Je soupirais et m'affalais dans un coin, en me recouvrant bien de ma couverture en fourrure. J'étais fâtigué, mais il ne fallait pas que je dorme à cause du froid. Je sortie ma gourde et buvais un petit coup et la reposais dans mon sac. La chaleur se répandit dans mon corps et j'attendais que la tempête se calme. J'avais mon arc à la main, une flèche à portée de main, au cas où si un visiteur entrait également dans cette grotte. Et je n'avais pas tort...

Un bruit de pas trahissait l'ennemi qui s'approchais. Mon premiers réflexe: Pousser la couverture de côté, soulever mon arc et viser la personne qui entrait sans faire attention avec ma flèche empoisonnée. Pour entrer de cette manière, sans prudence, il fallait être nouveau. J'étais pareil au début. Lorsqu'on trouvais un moyen de survivre, on se jetais la tête devant dedans et on ne pensais jamais à de quelconques pièges. Ces réflexions se gagnent avec l'expérience. J'étais assise sur le côté, de manière à savoir me défendre si j'en avais besoin. Un humain, un jeune garçon fit son apparition dans mon champs de vision. Il s'arrêta brusquement en m'appercevant. Je le regardais avec dureté, mon regard disait franchement qu'il fallait mieux qu'il parte. Je tendais mon arc en le visant, il leva les mains en signes de paix et je le voyais en train de se gelé. Pas étonnant: Qui était aussi malin pour traverser les montagnes en T-shirt? Ou en veste à manches courtes? C'était complètement débile et suicidaire. Ses bras étaient violets, il allait mourir de froid si je le renvoyais dehors. Et s'il restait il se prendrait une flèche en pleins coeur, c'était clair. Dans les deux cas il allait mourir. Je ne voulais pas me sentir menacée.

"Bon-Bon-Bonjour... D-Dé-Désolé de vous avoir f-f-fait p-p-peur... J-Je ch-cherche u-un en-endroit p-pour m-me réchauffer..." bégaya le garçon.

Il était bien plus jeune que moi, mignon pour son âge. Je fis tout mon possible pour ne pas ressentir de la pitié, ce sentiment traître. Ce garçon pourrait toujours être un ennemi, qui attendais que je baisse ma garde pour me tuer. Ou il pouvait être un simple innocent. Que faire? J'hésitais désormais à le renvoyer dans le froid. Mon regard était toujours aussi dur, méfiant et menaçant. Il m'observa un moment, de l'admiration dans son regard? Ou juste de l'étonnement? Je ne saurais guère décrire la situation. Il baissa la tête. Plic... Ploc... Le bruit de gouttes retentit dans toute la grotte. Et ce n'était pas lié à l'humidité. J'étais toujours méfiante, pensant qu'il voulait me piéger. Je décide enfin de réagir. D'une manière clément, sévère et intimidante. Je ne voulais pas tuer une autre personne aujourd'hui - s'il le fallait je le ferais sans hésiter, mais vous comprenez ce que je veux dire par là - mais si je le laissais en vie, je devrais imposer le respect. Lui montrer que c'est ma grotte et que j'étais une menace s'il osait lever le petit doigt. Je ne le connaissais pas après tout.

" Avance! Bouge par ici! "

Son regard croisa le miens et d'un mouvement de tête, je lui montrais rapidement l'autre coin opposé de la grotte. Ma flèche suivait ses mouvements et il en était conscient.

" Tu vas t'assoir ici et tu ne bouges plus. Je te préviens: Tu lèves le petit doigt, que ce soit pour te grater le nez ou pour essayer de m'éliminer, tu mourra. Et je ne rigole pas avec ce genre de choses. ,
"

J'attendais à ce qu'il m'obéisse et le silence s'installa. Je ne voulais pas mourir bêtement en tombant dans un stupide piège. Je le viserais avec mon arc jusqu'à ce qu'il m'obéisse, qu'il soit innofensif.

" Jette ton arme par terre. Et inutile de l'utiliser, mes flèches seront plus rapides. "

Il ne réagissais pas immédiatement, du coup je grognais avec impatiente:

" Écoute, si j'avais voulut te la voler je t'aurais tué il y a bien longtemps et je te l'aurais piqué. Alors pose ton arme par terre et éloigne-toi d'elle tout de suite. "