L'ascenseur montait, montait, montait, montait... Où m'emmenait-il donc ? Je n'étais qu'un pauvre garçon envoyé dans la nature ainsi, ne me souvenant de rien. J'avais complètement oublié mon existence. Je ne savais plus si j'avais une famille... Avais-je un frère ? Une sœur ? Un père ? Une mère ? Tout cela n'avait aucun sens pour ma pauvre vie.
Alors que l'ascenseur continuait de me mener vers le haut, je songeai à ce qui allait m'arriver une fois arrivé là-bas... Allais-je sortir d'ici et retrouver tous mes souvenirs ?... Y avait-il d'autres personnes dans la même situation que moi ?... Qu'en savais-je de tout cela ?...
Je soupirai et baissai la tête, serrant mes poings. Un spasme traversa mon corps, et je frappai d'un coup le grillage de l'ascenseur. Cela ne fit que sonner une alarme bruyante. Je bouchai mes oreilles et grognai. Oui, je venais de changer de personnalité...
Lorsque j'atteins enfin le bout, la sortie, une lueur m'éblouit et je sombrai dans le coma.

J'avais l'impression d'avoir été inconscient pendant de longues minutes. En avait-on profité pour me déplacer ?... J'ouvris les yeux et me situais dans une ville particulièrement sombre. Je détestais et adorais ce genre de situation. Je souris l'air satisfait et sadique. Ce lieu était vraiment incroyable. Je pensais alors que l'on m'avait vraiment placer ailleurs car je ne trouvai rien qui ressemblait à une trappe pouvant me ramener dans la salle avec l'ordinateur via l'ascenseur... Je fis la rencontre de vieux bâtiments dans un piètre état accompagnés de fenêtres poussiéreuses. J'entrais alors dans l'un deux quand j'entendis une sorte de grognement. Je me retournai alors vivement, apeuré, et vis un monstre... Du moins, il ressemblait à un humain mais n'en était plus un ! Ma peur disparue soudainement pour faire place au sourire machiavélique. Je fis apparaître alors sous ma Keyblade qui prit sa forme de Deux pour Un et tua cette créature sans aucune pitié. Du sang gicla alors sur mes vêtements. Je m'en moquais totalement et sortis de la maison.

Ce fut alors que d'autres de ces immondes personnages firent leur apparition. Ma Keyblade en main, toujours sous la même forme, je les attaquais ne ressentant aucune compatis pour eux.
Le combat terminé, je m'assis sur un banc et songeai. Je me devais de trouver d'autres personnes qui devait être dans la même situation que moi... J'espérai qu'ils existaient au moins... Que je n'étais pas seul... Je rangeais mon arme et lança ma tête en arrière, les coudes se situant derrière le dossier, et les poignées installées sur le haut de ce dernier. Je ne me préoccupais même pas du sang frais toujours présents sur mes vêtements.

Je restais assis tranquillement, en regardant cette ville sinistre. J'essayais alors de me souvenir... De me souvenir de qui j'étais, de ma famille, de mes amis... Pourquoi m'étais-je retrouvé dans cette situation ? J'avais pourtant bien vécu des évènements avant que je ne débarque ici... Je me sentais mal... Je n'aimais vraiment pas cet endroit et je voulais partir vite d'ici et me retrouver... Mais au fond de moi... Quelque chose me retenait... Ce n'était pas ceux qui m'avaient enfermé ici qui me faisait cet effet, non cela venait vraiment de moi... J'adorai ce lieu, il y avait une ambiance très appréciable. Je pris une grande inspiration avant de tout relâché, l'air détendu. A quoi bon retrouver son ancienne vie ? Sans doute qu'elle n'en valait pas la peine ! Sinon, je n'aurais pas tout oublié si elle était si importante et précieuse que cela ! Mais tout de même... J'aurais bien aimé voir si une famille m'attendait, qu'elle s'inquiétait pour moi... Ce sont sans doute eux qui m'ont envoyé ici ! Rah les traitres ! Je tapais dans le sol avec mon pied, à cette pensée.

Alors que je changeai ma posture sur le banc, j'entendis quelqu'un arriver. Je tournai alors la tête et vit alors une jeune fille aux yeux rubis, à la chevelure ténébreuse accompagnée de longs rubans écarlates, portant de longs vêtements noirs, des écailles sur ses joues, des mains tâchées de sang... Je me regardai alors... La présence de l'hémorragie était toujours là sur ma propre tenue. Je ressentais deux émotions totalement opposés à l'égard de l'inconnue : l'une était plutôt intriguée par l'aura qu'elle dégageait; et l'autre était en total panique me disant de se méfier d'elle.

Je pris alors soudainement des airs de gentleman, ou de bad boy, je ne savais pas... Et répondis poliment en m'inclinant comme si elle était une princesse :

"Bonjour ravissante demoiselle ! Je me nomme Sora. Et vous ?..."

Et malgré ces belles phrases, un petit sourire malicieux s'affichait sur mon visage.